Un lieu historique devenu lieu de mémoire et de pégagogie
Au cœur de la forêt domaniale de Compiègne, à 5h15 du matin le 11 novembre 1918, dans le Wagon 2419D, l’Armistice est signé, entre les Alliés représentés par la France et la Grande-Bretagne et les plénipotentiaires allemands. La Première Guerre Mondiale prend fin à 11h. 22 ans plus tard, dans ce même wagon, Hitler signe l’Armistice du 22 juin 1940 qui entraine la capitulation de l’Armée française. Après la signature, Hitler ordonne la destruction de la Clairière. Le wagon est emporté en Allemagne et sera incendié en 1945.
Contrairement aux idées reçues, la clairière historique se situe sur le territoire de Compiègne et non à Rethondes comme l’évoquent les livres d’histoire. La confusion entre les deux villes s’explique très simplement, bien qu’étant sur la commune de Compiègne, la gare où a été signé l’armistice ne pouvait porter le nom de Compiègne car ce nom avait déjà donné à la gare principale. Aussi, le choix se reporta alors sur le nom d’un village plus éloigné… Rethondes. En revanche, c’est bien à Rethondes que se situent notamment les monuments commémoratifs de l’Armistice du 11 novembre 1918, la statue du Maréchal Foch et le musée.
Le Mémorial de de la Clairière de l'Armistice
Dédié au souvenir des deux Armistices de 1918 et de 1940, le mémorial de la Clairière de l'Armistice est un lieu de mémoire et de pédagogie incontournable.
Créé en 1927, ce mémorial abrite la réplique du wagon où fut signé l’armistice de 1918. En effet, Hitler exigea de signer l’armistice de juin 1940 dans le wagon n°2419D où fut signé l’armistice de 1918. Il voulait laver l’affront de la défaite de la première guerre mondiale. Juste après, tout fut emporté par les Allemands, sauf la statue du Maréchal Foch. Le wagon original fut détruit en 1945 à Thuringe (Allemagne) par les SS, sur l’ordre du Führer.
En septembre 1950, un wagon de la même série que le wagon originel est offert par la Compagnie des Wagons-Lits. Il est aménagé à l’identique et installé dans un nouvel abri prolongé par une rotonde destinée à recevoir 800 vues stéréoscopiques. À l'exception du wagon, tout a été retrouvé et reconstitué en 1950, à l'identique, grâce notamment aux précieux souvenirs cachés pendant l’Occupation Allemande. Une deuxième salle fut ajoutée en 1960, suivie d’une troisième et d’une quatrième, consacrées aux armistices de 1918 et 1940, ouvertes au public en 1993.
Une extension de 500 mètres carrés
Depuis sa création, l’association du Mémorial de l’Armistice n’a cessé d’étoffer ses collections : armes, uniformes et artisanat de tranchée pour satisfaire la curiosité des visiteurs.
En 2018, le musée est agrandi de 500 m2 sur deux niveaux réalisés dans le prolongement du mémorial initial. Cette extension a permis de revoir le parcours scientifique de l’ensemble du Mémorial, d'apporter une contextualisation des faits relatés et des objets présentés, et de renforcer sa cohérence en éclairant mieux l’Entre-deux-guerres. La nouvelle scénographie prend en compte l’évolution des usages culturels par l’introduction du numérique capable de restituer l’émotion des événements tragiques et la marque profonde qu’ils ont laissé dans la société française.
Découvrir et apprendre
Désormais, le visiteur est accompagné dans un cadre chronologique qui lui permet de mieux comprendre le contexte et les enjeux des deux guerres et des armistices. Il est également immergé dans des ambiances et sensibilisé par des objets qui rappellent la place de l’humain dans ce lieu qui n’est pas un musée mais un mémorial.
Enfin, un espace dédié aux scolaires et aux groupes a pu être réalisé en rez-de-jardin pour les animations spécifiques en amont ou en aval de la visite et les besoins d’abri pour le pique-nique en cas d’intempéries. Cette salle a une vocation polyvalente et peut accueillir tous formats d’événements, conférences, projections, mettant en valeur le rôle majeur du lieu.