Un château qui s’inscrit dans l’Histoire
Si les origines de la résidence royale de Compiègne se confondent avec celles de la monarchie française, c’est en 1751, sous le règne de Louis XV, que sont lancés, sur les plans d’Ange-Jacques Gabriel, les travaux qui vont donner au château sa silhouette actuelle.
Les « Compiègne », séjours que la Cour fait dans la résidence impériale pendant un mois ou un mois et demi à l’automne, datent de 1856. Ils sont poursuivis par les « séries » qu’y organisent Napoléon III et l’impératrice Eugénie, réunissant pour une semaine une centaine d’invités. Elles dureront jusqu’en 1869 et justifieront, en 1927, l’ouverture au Château d’un musée consacré au Second Empire.
Le Château de Compiègne abrite aussi un musée national de la Voiture et du Tourisme qui rassemble un ensemble significatif de véhicules à traction animale et d’automobiles, des origines à la première guerre mondiale.
Architecture
Plusieurs châteaux royaux se sont succédés à Compiègne, de la villa mérovingienne au palais carolingien, puis à celui de Charles V construit sur l'emplacement actuel et entouré de remparts.
Lorsqu'il visita le site pour la première fois, Louis XV découvrit un ensemble disparate, sans unité de style ni de plan. C'était un bâtiment incommode et surtout trop petit, sachant que Compiègne, à l'exemple de Versailles et de Fontainebleau, avait le privilège d'abriter le conseil des Ministres. En conséquence, le roi prit la décision de bâtir une nouvelle résidence.
En 1751, le projet de l'architecte Jacques-Ange Gabriel fut approuvé et mis à exécution. Il garda la direction du chantier jusqu'en 1775. Son élève, Le Dreux de la Châtre lui succéda et mena les travaux jusqu'à leur achèvement, en respectant scrupuleusement les plans de son maître. Simplicité et rigueur, telles sont les règles qui ont présidé à la conception de ce château d'une grande élégance. Et pourtant, le plan du Château de Compiègne est loin d'être classique : il forme un triangle rectangle dont le petit côté est la façade sur la place d'Armes (entrée du Château), le grand côté la façade sur la rue d'Ulm, et l'hypoténuse la façade sur le parc.
Ce plan a été imposé à Gabriel par la forme triangulaire du terrain, déterminée par les anciens remparts de la ville. La grande habileté de l'architecte est d'avoir donné toutes les apparences d'un plan régulier à un bâtiment qui ne l'était pas. A l'intérieur, la distribution est claire et les cheminements aisés, toutes les grandes circulations étant, chaque fois que possible, doublées par une circulation de service. Pour l'élévation, Gabriel a su, là encore, s'adapter au terrain, dont toute la partie vers le parc était surélevée.
La façade sur le jardin n'a que deux niveaux, mais par rapport au sol, elle a été exhaussée par un grand mur de terrasse. Tout le reste du bâtiment comporte trois niveaux apparents. La réussite est telle que ce changement de niveau n'est jamais sensible : à aucun moment, on n'aperçoit ensemble deux parties comportant un nombre de niveaux différents. Le décor architectural, sobre et précis, est purement rythmique: ses accents soigneusement calculés relèvent du répertoire le plus classique et n'ont d'autre but.
Le domaine du château de Compiègne
En vous arrêtant au Château de Compiègne, vous pourrez visiter les appartements de l'Empereur et de l'Impératrice, l'appartement du Roi de Rome, l'appartement double de Prince, les musées du Second Empire et de l'Impératrice, le musée de la Voiture, le Théâtre louis-Philippe, l'envers du décors, le parc, le statuaire et le Jardin des Roses.
Château de Compiègne
Place du Général de Gaulle
60200 Compiègne
France