Margny-lès-Compiègne

Le plus vieil aérodrome au monde est à Margny-Lès-Compiègne ! L’aviation a pris son envol en 1911, derrière la ferme de Corbeaulieu, sur un ancien terrain  d’entrainement de chevaux de courses. Si quelques vols ont déjà eu lieu, la fête aérienne de Pâques 1911 a rassemblé environ 25 000 personnes et le Ministre chargé des transports. Il s’agit d’un des premiers terrains d’aviation du monde, et on peut le considérer comme le plus ancien en exercice puisque les autres terrains de l’époque ont disparu ou changé de vocation. L’aérodrome, déplacé de quelques hectomètres, a connu des épisodes marquants comme l’atterrissage d’Hitler pour l’Armistice de 1940, la venue de l’aviation américaine en 1944 et l’implantation du 6e Régiment d’Hélicoptères de Combat en 1970. Cette identité historique est perpétuée désormais par le superbe meeting aérien annuel.

Avec un plateau fertile, un versant ensoleillé et une vallée marécageuse, Margny a eu pour principale activité la culture jusqu’au début du XXe siècle. La vigne couvrait le coteau, d’où le nom de « rue des Gouttes-d’or », les pommes de terre étaient en abondance et les fourrages nourrissaient le bétail. Les carrières ont également été florissantes au XVIII^e et XIX^e siècle. On en retrouve des traces à proximité du collège Debussy, vers l’impasse et le Clos des carrières. Les pierres ont été utilisées notamment pour la construction de l’Hôtel de Ville de Compiègne.

Petite sœur de la Cité Impériale, village rural des bords de l’Oise au départ, Margny-lès-Compiègne prend véritablement son essor économique, industriel et commercial avec la mise en service de la gare en 1847. En 1995, la nouvelle équipe municipale entreprend un grand programme de développement des infrastructures. Écoles, centre de loisirs, multi-accueil, terrains et salles de sport, accueil de nouvelles entreprises… De nouveaux services sont mis en place, répondant aux besoins actuels des habitants. Cette politique dynamique entraîne un accroissement de la population de plus de 20 % en dix ans. Aujourd’hui second pôle d’attractivité de l’agglomération, Margny-lès-Compiègne continue son expansion avec la recherche permanente d’une meilleure qualité de vie et se positionne comme un acteur essentiel et incontournable du cœur d’agglomération.

Le Petit-Margny et le quartier de la gare furent longtemps disputés. Une partie des terres marécageuses et agricoles sur la rive droite de l’Oise étaient compiégnoises dès le Moyen-Age. Le Petit-Margny, établi au XVI^e siècle, a été  rattaché à Margny entre 1789 et 1791, avant de redevenir compiégnois suite à un décret. En 1845, une querelle a de nouveau éclaté autour de la future gare, située sur les deux communes (et aux ¾ sur Margny). En 1894, nouvel épisode avec un décret qui donne la surveillance de la gare à la police de Compiègne. Le conseil municipal  de Margny est alors monté au front, obligeant le Préfet à user de sa diplomatie. Aujourd’hui l’intercommunalité a apaisé ces tensions et un projet commun, mené par l’ARC, vise à réaménager le quartier sur le territoire des deux communes, qui ont déjà fait cause commune pour l’aménagement de la ZAC des Deux rives autour du Pont-Neuf.