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De l’aveu même de Francis Poulenc, Jean Cocteau fut le « chroniqueur poétique » du Groupe des Six, ces jeunes compositeurs qui, dans le Paris de l’après-Première Guerre mondiale, furent encouragés par ce « touche-à-tout de génie » à écrire une musique légère, vivante, libérée de la métaphysique allemande, prête à s’annexer les échos du cirque et du music-hall.

C’est ainsi que Cocteau écrivit pour eux en 1921 l’argument d’un ballet : Les Mariés de la tour Eiffel, auxquels contribuèrent Darius Milhaud, Arthur Honegger, Georges Auric, Germaine Tailleferre et bien sûr Francis Poulenc, le sixième compositeur de la bande (Louis Durey) ayant déclaré forfait.

Cocteau était cependant de toutes les audaces, de tous les combats. Dès 1912, il avait proposé au fondateur des Ballets russes, Diaghilev, l’argument d’un ballet dont Reynaldo Hahn signerait la musique. Ce très beau Dieu bleu n’a jamais été repris intégralement depuis sa création : l’heure est venue de lui rendre justice. Ces deux ballets, les Frivolités Parisiennes vont les étoffer d’une œuvre postérieure, composée par Gabriel Pierné en 1927 : Impressions de music-hall. Pierné, élève de Massenet comme le fut Reynaldo Hahn, se souvient ici de la veine populaire qui est celle des Mariés de la Tour Eiffel.

Voilà une chance formidable de (re)découvrir ces œuvres magnifiques et de se plonger dans une époque si créative !

Date(s) pour cet événement

Le 6 octobre 2023 à 20h30