Un projet d’aménagement unique aux multiples bénéfices
Une nouvelle ligne de vie pour les Hauts-de-France
Fin 2028, le Canal Seine-Nord Europe reliera le bassin de la Seine aux grandes voies fluviales du nord de la France et de l’Europe. En construisant un modèle de transport durable, performant et ancré dans les territoires des Hauts-de-France, le Canal Seine-Nord Europe va concrétiser la liaison Seine-Escaut, premier réseau européen de transport fluvial à grand gabarit.
Long de 107 kilomètres de Compiègne à Aubencheul-au-Bac dans le Nord, le canal sera notamment jalonné de 7 écluses, dont une à Montmacq, de 60 ponts routiers et ferroviaires et de 3 ponts-canaux.
Une chance pour le développement économique et l’emploi
La baisse des coûts de transport et les avantages logistiques offerts par le canal faciliteront la pérennisation, l’extension et la création d’activités industrielles, agricoles et de distribution. La construction de quatre ports intérieurs à Noyon, Nesle, Marquion-Cambrai et Péronne sera notamment source de développement économique local.
Le Canal Seine-Nord Europe mobilisera plus de 6000 personnes au plus fort du chantier, dont environ 3000 emplois spécialement créés. À cela s’ajouteront les nombreux emplois indirects pour accompagner la construction (hébergement, restauration, sécurité, transport…). À plus long terme, les nouvelles activités économiques développées après la mise en service du Canal seront également sources d’emplois locaux.
Le canal en quelques chiffres
L’environnement au cœur du projet
Le Canal Seine-Nord Europe a été pensé dès sa conception pour éviter, réduire et compenser ses effets sur l’environnement. L’ambition est de réaliser un Canal vivant qui non seulement protège mais amplifie à terme la biodiversité en matière de milieux naturels et d’habitats pour les espèces.
Entre Compiègne et Passel, c’est ainsi 11,5 km de berges lagunées (aménagements et plantations spécifiques en bord de canal), 4,5 hectares d’annexes hydrauliques (mares et plan d’eau en connexion avec le canal) mais aussi des berges favorables au franchissement du canal par la grande faune, qui seront aménagés.
En complément, un vaste programme d’aménagements compensatoires va permettre la restauration de zones humides, de boisements, de prairies sèches, à l’instar du premier site aménagé à Bienville dans l’Oise en 2017. 391 hectares d’aménagements sont ainsi prévus entre Compiègne et Passel, dont les premiers en mars à Chiry-Ourscamp.
Où en est le chantier ?
Depuis mai 2021, les travaux ont débuté sur le secteur 1 entre Compiègne et Passel, pour préparer la construction du Canal. Un carrefour giratoire a déjà été aménagé sur la RD66 à Choisy-au-Bac. Depuis le début de l’année, les chantiers du Canal Seine-Nord Europe ont continué de se déployer sur le territoire Compiégnois. La construction des quais de Ribécourt et Pimprez sur le canal latéral à l’Oise bat son plein et les travaux d’archéologie préventive et de libération des emprises autour de Clairoix, Choisy-au-Bac, Thourotte et Montmacq s’achèvent. Ce sont désormais les chantiers du rescindement de l’Oise et de la construction de quatre ponts qui se préparent sur le secteur de Montmacq, Cambronne-lès-Ribécourt et Pimprez.
Le projet MAGEO
Porté par Voies Navigables de France, le projet de Mise Au Gabarit Européen de l’Oise (MAGEO) entre Compiègne et Creil est un maillon central de la liaison fluviale européenne Seine-Escaut, au même titre que le projet du Canal Seine-Nord Europe.
S’étendant sur 42 kms depuis le pont SNCF de Compiègne jusqu’à l’écluse de Creil, il a pour objectif de garantir un mouillage de 4 mètres (contre 3 mètres aujourd’hui), pour accueillir des convois gabarit européen Vb transportant jusqu’à 4 400 tonnes de marchandises. La mise en service du projet MAGEO, conjuguée à celle du canal Seine-Nord Europe, permettra :
- d’augmenter de façon significative le transport fluvial de marchandises sur l’Oise, notamment le trafic de matériaux de construction, de céréales et de conteneurs,
- de réduire le trafic routier sur la zone du projet et au-delà, en stimulant le report modal des marchandises vers la voie d’eau, plus écologique et économique,
- de contribuer au développement économique local et régional.
Les entreprises locales disposeront d’un accès à grand gabarit à la fois vers les ports du bassin parisien et normands mais aussi vers les ports du nord de l’Europe. Pour anticiper ce surcroît d’activité, une plateforme multimodale a déjà été réalisée à Longueil-Sainte-Marie.