Démarches en ligne

Au début du XXe siècle, pour donner un nouveau souffle au genre du lied et répondre à certaines partitions exigeant des orchestres de plus en plus importants, quelques compositeurs choisissent la petite forme et l’ironie. C’est ainsi que des musiciens aussi différents que Poulenc à Paris ou Schönberg et Weill en terres germaniques, illustrent le genre du cabaret : un propos satirique et non plus élégiaque, une musique volontiers acide, un effectif réduit qui se résume parfois à une voix et un piano.

Grand Prix du concours Nadia et Lili Boulanger 2021, Axelle Fanyo, artiste en résidence au Théâtre Impérial, a choisi pour ce récital de défendre et illustrer ce genre, qui exige évidemment une grande intelligence du texte, un sens aigu de la dérision mais aussi une grande virtuosité vocale : donner de l’élégance à la gouaille ne s’improvise pas ! Mais Axelle Fanyo a travaillé notamment avec Dame Felicity Lott, aussi à l’aise dans la Maréchale du Chevalier à la rose que dans des pièces douces-amères comme Les Chemins de l’amour ou La Dame de Monte-Carlo de Poulenc : nul doute qu’elle a fait son miel de l’enseignement de son modèle.

C’est précisément ces mélodies de Poulenc et quelques autres, mais aussi trois chansons de Kurt Weill, des lieder composés par Schönberg pour le cabaret littéraire Überbrettl de Berlin ou les plus récents Cabaret Songs de William Bolcom qu’elle aborde ici en compagnie du pianiste Étienne Jacquet.

Date(s) pour cet événement

Le 19 novembre 2023 à 15h30